Collisions avec les baleines : risques, bonnes pratiques et pétition
- Virginie Wyss
- 21 août
- 3 min de lecture
Les collisions des bateaux avec les baleines causent des drames en mer. Quelles sont les Zones à risque? Exemples de collision maritimes et de courses au large, quels sont les gestes pour éviter l’impact? Que faire après un choc? Quels sont les outils (REPCET, Whale Alert) à disposition pour réduire les collisions et une pétition d'OceanCare pour limiter la vitesse en Méditerannée que je vous invite vivement à signer.

Pourquoi c’est un problème majeur
Une rencontre peut virer au drame : chocs violents, blessures mortelles chez les cétacés, dégâts sérieux sur les bateaux. De nombreux cas ne sont jamais déclarés, ce qui sous-estime l’ampleur du phénomène. Les pressions que les baleines vivent de nos jours sont croissantes et les collisions sont une cause non négligeable de mort chaque année.
Je me rappelle d'amis qui avait percuté un cachalot en Atlantique. Le bateau a tenu, mais l’animal était en sang et n'a jamais été déclaré.
Un autre exemple frappant vient du monde de la voile : lors de l’édition 2016 de la Transat New York – Vendée (IMOCA Ocean Masters), malgré une zone d’exclusion mise en place pour protéger les baleines, 8 voiliers sur 14 ont signalé en 24 heures 15 collisions avec des objets flottants, dont certaines probablement avec des cétacés. Plusieurs bateaux ont dû abandonner ou rentrer au port.
Zones à haut risque et espèces concernées
Une étude d’Isabella C. Avila (2018) montre que 72 espèces de mammifères marins sont concernées.
Méditerranée : 30 % du trafic maritime mondial, entre 8 et 40 morts estimées/an.
Îles Canaries : forte cohabitation entre faune et navigation.
Oman & pôle Sud : biodiversité riche, trafic en hausse.
Californie : collisions = première cause de mortalité des baleines grises.
Les espèces les plus touchées sont : baleine bleue, rorqual commun, baleine grise, baleine à bosse, cachalot.
Conséquences et exemples marquants

Pour les baleines : blessures, cicatrices d’hélices, mortalité souvent non détectée.
Pour les navigateurs : fissures, avaries, risque de naufrage.
Pour l’écosystème : perte d’individus reproducteurs.
Prévenir les collisions : les bons réflexes
Naviguer de jour (repos de surface nocturne chez certaines espèces).
Réduire la vitesse < 10 nœuds dans les zones à baleines.
Poster une vigie, observer les oiseaux.
Éviter les manœuvres brusques, respecter les zones sensibles.
Outils utiles :
REPCET : système de signalement GPS (Méditerranée).
Whale Alert : application d’alerte (Amérique du Nord).
See A Blow? Go Slow : campagne de sensibilisation.
Caméras thermiques : en développement sur les voiliers de course.
Solutions R&D : sonic alarms (acoustique) et odeurs.
Que faire en cas de collision ?
Vérifier la coque, la quille et les entrées d’eau.
Prévenir les garde-côtes si l’animal est blessé.
Déclarer l’incident à l’IWC – Ship Strikes.
Faire inspecter le bateau (check-up après collision en vidéo).
Pétition : limiter la vitesse en Méditerranée
La pétition portée par OceanCare a été remise le 11 juin 2025 à Nice à la vice-présidente espagnole Sara Aagesen. Elle vise a réduire la limite de vitesse en Méditerannée. → Communiqué post-réunion (PDF)→ Lettre remise au gouvernement (PDF)
📧 Pour signer : envoyer nom + affiliation à Carlos Bravo (OceanCare) → cbravovilla@oceancare.org
Conclusion
Si tu vois un souffle ? → Ralenti !. Vigilance, vitesse réduite, signalements et outils numériques sont essentiels pour protéger les géantes des mers.




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